Les lauréats des Prix Recherche de l’EFB – old

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2023

Imane Elkhaldi : Prix « recherche » EFB

Imane Elkhaldi, docteure en génie civil de Centrale Nantes, a reçu le prix de la recherche sur les bétons, à l’occasion du Congrès français du génie civil. Celui-ci s’est déroulé à l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay au mois de mai dernier. Les travaux de recherche d’Imane Elkhaldi ont été élus “Meilleure contribution scientifique sur les bétons”.

Les travaux de la thèse d’Imane Elkhaldi ont été effectués à l’Institut de recherche en mécanique génie civil. Ils portent sur la mise en place d’un indicateur permettant de caractériser l’empreinte carbone des bétons décarbonés à base des CEM II/C et CEM VI tout en prenant en compte leur durabilité face à la corrosion.
L’approche globale empruntée par Imane Elkhaldi considère la fonction réelle du béton : sa durabilité caractérisée par la durée de vie de l’enrobage en béton. Cet indicateur est fondamental dans le contexte actuel de transition vers des matériaux de construction à faible émission de carbone. Et ce, en réponse à la nouvelle norme environnementale.

 

Utiliser des bétons bas carbone est devenu désormais une nécessité amenant les normes qui régissent les bétons (EN 206) et les ciments (EN 197) à évoluer. L’utilisation des ciments dits « bas carbone » est rendue par conséquent possible.

2022

Amr Aboulela : Prix EFB de la meilleure thèse « RSE »

Dans le détail, la thèse d’Amr Aboulela s’intéresse au développement d’un indicateur de performance qui pourrait classer une large palette de matériaux cimentaires selon les résultats des tests effectués en laboratoire. Cette étude pourrait d’ailleurs servir de manière efficace aux acteurs du secteur dans leur démarche RSE. « Mon travail vient en complément des recherches déjà réalisées qui s’orientent sur la compréhension des mécanismes de détériorations des matériaux dans les réseaux d’assainissement. Ceci, afin de trouver des solutions plus intéressantes, que ce soit sur le plan environnemental ou sur le plan économique », détaille Amr Aboulela.
J’aimerais continuer la recherche dans le secteur des matériaux de construction et élargir mon domaine de compétence au contexte de l’économie circulaire. C’est dans cet objectif que je réalise un post-doctorat à l’université de Sheffield, en Angleterre ».

Mon travail vient en complément des recherches déjà réalisées qui s’orientent sur la compréhension des mécanismes de détériorations des matériaux dans les réseaux d’assainissement.

2021

Sara Al Haj Sleiman : Prix EFB de la meilleure thèse « RSE »

Sara Al Haj Sleiman a remporté le prix dans la catégorie “RSE”. Elle est diplômée en ingénierie génie civil de l’Université Libanaise et de l’Ecole Centrale de Nantes en 2018. Dans le cadre de sa dernière année de doctorat, elle a travaillé sur une thèse intitulée “Convention industrielle de formation par la recherche” (Cifre) associant l’Atilh à l’Ecole centrale de Nantes.
Dans cette thèse, elle développe un nouveau protocole d’évaluation de la résistance du béton à l’écaillage par le gel/dégel».
Ainsi, cette idée a permis d’optimiser les essais en laboratoire des industriels du béton.

Dans cette thèse, nous avons montré le manque de fiabilité des protocoles actuels, explique l’intéressée. Ceci nous a conduits à proposer une nouvelle évaluation de la résistance du béton à l’écaillage. En imposant un cycle de gel/dégel plus pertinent. Le choix s’est basé sur les conditions climatiques réelles auxquelles le béton est le plus souvent exposé.

Christian Marcelo Martín : Prix EFB de la meilleure thèse « innovation technologique»

La catégorie de l’innovation technologique a aussi trouvé son vainqueur autour d’une technique de stockage de CO2. Son nom : Christian Marcelo Martín, ingénieur génie civil. Diplômé de l’université de Buenos Aires, il a fait son doctorat en partenariat avec l’Ecole des Ponts ParisTech. En effetil a présenté son travail sur les interactions entre les micro-billes de verre creuses et le ciment dans des coulis destinés aux puits de conservation.

Dans un contexte de crise climatique, la capture et le stockage de dioxyde de carbone sont nécessaires. Et imposent des solutions pour garantir qu’il ne s’échappe pas. J’ai donc pu développer mon travail de recherche complet sur l’influence globale des micro-sphères de verres creuses dans les ciments utilisés pour la réalisation des puits de stockage de CO2.

2020

Marie SERENG : Prix EFB de la meilleure thèse « transition écologique »

Marie SERENG, 28 ans, étudiante en troisième année de thèse au département MAST de l’Université Gustave Eiffel (Marne-la-Vallée), a effectué ses travaux de recherche dans le cadre du Projet National FastCarb sur le stockage du CO2 par la recarbonatation accélérée des granulats de béton recyclé. L’EFB récompense une thèse qui s’inscrit pleinement dans le domaine de la transition écologique, sujet d’actualité à l’échelle mondiale et dans les objectifs de la future RE 2020 qui vise à diminuer l’impact carbone des bâtiments, voire atteindre la neutralité.

Des recherches duplicables à l’échelle industrielle
« Actuellement, mes travaux dans le Projet National FastCarb sont déjà utilisés à l’échelle industrielle » précise Marie SERENG. « Par un travail en étroite collaboration avec ces industriels, nous tentons d’améliorer et d’obtenir le maximum de stockage de CO2 dans les granulats recyclés pour démontrer la faisabilité à plus grande échelle des essais en laboratoire ».

Ce prix est une reconnaissance par mes pairs mais également une opportunité pour moi de faire valoir mes qualifications dans un domaine qui me tient à cœur. J’ai l’intention de poursuivre ma carrière dans la transition écologique, sujet qui correspond à mes valeurs et à ma volonté d’agir pour les générations futures.

Minu LEE : Prix EFB de la meilleure thèse « innovation technologique »

Minu LEE, 30 ans, étudiant à l’ETH de Zurich (École polytechnique fédérale de Zurich) en troisième année de thèse, remporte le prix EFB Innovation technologique qui récompense ses recherches sur le renforcement du béton par des mailles textiles, dans le cadre de la chaire Design des structures et ponts en béton. Des travaux d’une grande originalité, ouvrant de réelles perspectives d’innovation. Si le béton en tant que matériau de construction est connu depuis des millénaires, il existe encore de nombreux potentiels de développement et d’innovation. Dans ses travaux de thèse, menés en collaboration avec des chercheurs en architecture, en science des matériaux et en robotique, Minu LEE s’est attaché à l’emploi de matériaux de renforcement alternatifs. Il a fait le choix de la fibre de textile, pour un usage du béton aux structures tout autant efficaces, tout en étant plus compétitif tant sur le plan écologique qu’économique.

Béton armé : quand le textile remplace l’acier
« J’ai développé mes recherches à partir de la technologie KnitCrete de l’ETH Zurich, qui utilise spécifiquement des textiles tricotés » explique Minu LEE. « Ceux-ci permettent une grande variété de surfaces et de trouver des approches qui intègrent des armatures dans des structures en béton à géométrie complexe en utilisant des coffrages flexibles. L’utilisation de matériaux fibreux à haute résistance combine également mise en place du coffrage et du renforcement en une seule étape de fabrication, ce qui accélère la vitesse de construction et simplifie la logistique sur le site. »

La reconnaissance de nos travaux par le Prix EFB de l’innovation est très gratifiante. Outre l’ouverture sur une plus grande visibilité de la démarche, c’est une motivation supplémentaire pour aborder les prochaines étapes.